“Des images d’apocalypse, des rues transformées en torrent et des montages de voitures ont fait le tour du monde” [RFI]. “Les inondations dévastatrices qui ont eu lieu dans le sud-est de l’Espagne, dans la nuit de mardi à mercredi, ont coûté la vie à au moins 95 personnes”, relate Le Monde.
“Le dernier bilan provisoire fait état de 92 morts dans la seule région de Valence, la plus durement frappée”, précise France info. “Deux autres décès ont été enregistrés dans la région voisine de Castille-La Manche, et un troisième en Andalousie”, poursuit le média.
Ce bilan est “le plus élevé depuis des inondations qui avaient fait 300 morts en octobre 1973 dans le pays”. Il est amené à augmenter “parce que nous partons du principe qu’il y a de nombreux disparus”, a prévenu le ministre de la Politique territoriale, Angel Victor Torres [France info]. Le gouvernement a annoncé un deuil national de trois jours, de jeudi à samedi.
Le réchauffement climatique en cause
Interrogé par la radio française, le météorologue Patrick Marlière explique qu’ ”en huit heures, il est tombé quasiment l’équivalent de onze mois de précipitation à Paris”. Des quantités d’eau “exceptionnelles”, provoquées par un “dérèglement climatique qui ne multiplie pas les phénomènes mais en tout cas les accentue”.
Ces très fortes pluies seraient en particulier dues au phénomène de la “goutte froide”, précise Le Figaro. Celui-ci “survient quand une dépression contenant une masse d’air froid s’isole dans une région au sud de la Méditerranée, en l’occurrence ici sur le nord du Maroc, et reste stationnée en altitude”.
Le réchauffement climatique en est un “facteur aggravant dans la mesure où l’humidité et la chaleur sont les deux carburants de ce genre d’extrêmes. Plus de chaleur induit en effet un plus grand réservoir d’humidité dans l’atmosphère… donc des précipitations plus intenses”, explique le quotidien.
Par ailleurs, le bilan de ces inondations suscite “des interrogations sur un éventuel retard du gouvernement régional à alerter la population”, note Le Monde. Le gouvernement espagnol a rappelé “que la gestion des alertes à la population relevait des régions”, poursuit le journal.
Une solidarité européenne en action
Ces inondations “nous rappellent une fois de plus que l’Europe n’est pas préparée aux conséquences d’une atmosphère surchauffée”, a tenu à souligner hier Ursula von der Leyen [Politico]. Depuis Bruxelles, la présidente de la Commission européenne a également assuré que l’Union européenne était “prête à aider l’Espagne”.
Source : touteleurope.eu