Depuis l’élection de Joe Biden en 2020, les relations entre les Etats-Unis et l’Union européenne se sont nettement améliorées. Malgré ce rapprochement, des tensions subsistent, notamment sur les questions commerciales et la rivalité stratégique avec la Chine.
Lorsque l’actuel président des Etats-Unis a pris ses fonctions en janvier 2021, la plupart des dirigeants européens ont été véritablement soulagés. Avec son prédécesseur Donald Trump, on venait de subir quatre années difficiles. Enfin, on pouvait revenir à une meilleure coopération.
C’est effectivement ce qui s’est passé. Dès son arrivée, Joe Biden a renoué avec le multilatéralisme, en réintégrant par exemple l’accord de Paris sur le climat.
Côté commerce, plusieurs litiges ont été résolus… du moins temporairement. Et heureusement, car les Etats-Unis restent le principal partenaire commercial de l’Union européenne, juste devant la Chine.
Les taxes sur l’acier et l’aluminium que Trump avait lancées ont par exemple été gelées jusqu’en 2025. Mais c’est surtout le conflit commercial entre Airbus et Boeing qui a connu une trêve, alors qu’il datait de 2004. On note cependant que ces dossiers ne sont pas officiellement enterrés… et qu’ils peuvent donc ressurgir dans un avenir plus ou moins proche.
Les priorités américaines
Jusqu’à maintenant, nous avons surtout abordé les points positifs de la relation transatlantique… Mais depuis quatre ans, il y a aussi eu quelques soubresauts.
Car l’administration Biden n’a pas oublié ses grandes priorités. Et notamment sa rivalité vis-à-vis de la Chine. Sur des sujets comme Taïwan ou les sanctions américaines contre les semi-conducteurs chinois, l’Union européenne est parfois prise en étau entre les deux grandes puissances. Elle veut à la fois préserver ses relations commerciales avec la Chine et ne pas froisser son allié américain.
En début de mandat, les Etats-Unis ont aussi brusqué les Européens en prenant plusieurs décisions sans concertation. On se rappelle en 2021 du retrait brutal d’Afghanistan, ou encore de la vente de sous-marins à l’Australie, qui a choisi d’annuler son contrat avec la France.