Les électeurs moldaves ont approuvé d’un cheveu l’objectif d’adhésion de leur pays à l’Union européenne, après une intense campagne d’interférence imputée à la Russie.
Une victoire remportée « honnêtement dans un combat injuste ». La présidente proeuropéenne moldave Maia Sandu a remercié les électeurs, lundi 21 octobre, après la victoire du « oui » au référendum qui s’est tenu la veille sur l’adhésion du pays à l’Union européenne (UE). Une victoire de justesse : seulement 50,45 % des voix. La dirigeante, qui est arrivée première avec 42,2 % des voix au premier tour des élections présidentielles, organisées le même jour, a cependant dénoncé les « ingérences sordides » de la Russie. Des accusations rejetées « catégoriquement » par Moscou, malgré les preuves d’achat de vote recueillies par les médias sur place et la police.
La victoire d’un cheveu du camp du « oui » est un mauvais signe pour la dirigeante pro-occidentale sortante, Maia Sandu, qui fera face à Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes prorusses, lors d’un second tour de la présidentielle, le 3 novembre prochain. Plus largement, le résultat des élections pourrait perturber le chemin du pays vers son intégration à l’UE.
Ex-pays soviétique de 2,6 millions d’habitants, frontalier de l’Ukraine, la Moldavie est tiraillée entre la Russie et l’UE depuis le début du conflit entre Kiev et Moscou. Particulièrement touché par les conséquences de la guerre, le pays le plus pauvre d’Europe a officiellement été désigné candidat par les Vingt-Sept en juin 2022. Pour mieux comprendre les enjeux des scrutins, franceinfo s’est entretenu avec Nadja Douglas, chercheuse au Centre pour les études est-européennes et internationales de Berlin.
Source : France Info